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20 octobre 2005 Isabelle STENGERS (philosophe, ULB) Synopsis La réalité, bien sûr n'appartient à personne, mais à qui appartient-il de parler d'elle ?, de définir ce qui appartient (vraiment) à la réalité et ce qui n'est qu'une fiction humaine ? Ici la question se complique, et pas seulement entre les scientifiques, d'une part, et le reste de l'humanité, de l'autre, mais entre les scientifiques eux-mêmes. Il est parfois tentant de conclure "à chacun sa réalité", mais il s'agit d'un renoncement d'autant plus dangereux que d'autres candidats se pressent pour s'approprier la réalité : des brevets disent désormais à qui appartient un gène ! Je tenterai quelques propositions susceptibles d'aider à penser une réalité qui n'est plus capable de mettre tout le monde d'accord.
Isabelle Stengers est chargée de cours à l'Université de Bruxelles. Ses travaux ont d’abord porté sur le problème de la physique confrontée aux problèmes du temps et de l'irréversibilité, (avec I. Prigogine La nouvelle alliance, et Entre le temps et l'éternité), puis sur la question des sciences (L'invention des sciences modernes, et Histoire de la chimie, écrit avec B.Bensaude-Vincent). Elle développe aujourd’hui une perspective constructiviste tant dans les questions scientifiques (Cosmopolitiques, L’hypnose en magie et science) que philosophiques (Penser avec Whitehead) et politiques (La sorcellerie capitaliste, écrit avec Philippe Pignarre).
- I. Stengers, Sciences et pouvoirs, chez Labor, 1997-
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