Fiction et réalité entretiennent, semble-t-il des relations à la fois problématiques et indissolubles. Problématiques, parce que la fiction est en général considérée comme ne portant sur aucune réalité tout en se donnant l’air de le faire : toute fiction est une fiction de (la) réalité. Indissolubles, parce que s’il y a de la fiction (et il semble y en avoir), elle ne peut qu’être une réalité aussi « canonique » que tout ce que nous considérons par ailleurs comme réel. Les réflexions développées ici se veulent un plaidoyer en faveur d’un passage de la première question à la seconde : pour comprendre la fiction comme activité représentationnelle humaine il faut l’appréhender comme réalité propre plutôt que comme « autre » de la réalité (quoi qu’on entende par ce dernier terme).

Bibliographie:

L’image précaire (Seuil, 1997),

L’art de l’âge moderne (Gallimard, 1992),

Les Célibataires de l’art (Gallimard 1995),

Nouveau dictionnaire encyclopédique des sciences du langage (avec Oswald Ducrot) (Seuil, 1996),

Pourquoi la fiction ? (Seuil, 1999),

Adieu à l’esthétique (PUF, 2000),

Art, création, fiction (avec Nathalie Heinich)(Jacqueline Chambon, 1994).

A paraître : La fin de l’exception humaine, (Gallimard, automne 2007)