En raison de la crise sanitaire due à la pandémie de Coronavirus, le comité organisateur a décidé de postposer le colloque sur la 5G jusqu’en en 2021.

Thématique :


Les technologies de l’information et de la communication bouleversent les sociétés depuis plusieurs décennies, et ces évolutions sont loin d’être terminées. Les vecteurs de communication ont augmenté en nombre et en rapidité de manière prodigieuse. Actuellement des décisions sont prises dans différents pays en Europe et au-delà en vue de diffuser la technologie 5G. Par rapport à la 4G, toute récente pourtant, les débits seront dix à cent fois plus élevés, pouvant atteindre jusqu’à 10 Gbps (gigabits par seconde).

Outre le développement de nombreuses applications déjà existantes, comme l’augmentation de capacité et de rapidité des téléchargements, la 5G devrait multiplier les objets connectés et permettre par exemple l’automatisation des véhicules, l’essor de la domotique, de la télémédecine, etc. La 5G devrait donc poursuivre et amplifier les mouvements de transformations sociaux, économiques et culturels à l’œuvre sous l’influence des technologies de l’information et de la communication (TIC). Dès lors de nombreuses questions se posent, que cette édition de Penser la Science se propose d’aborder.

Nous envisagerons d’abord quels sont les développements attendus en matière de technologies, d’usages, mais aussi d’investissements. La question de l’évaluation des impacts en matière de santé, qui souffre d’après le dernier rapport de l’ANSES d’un manque de données scientifiques pour les fréquences concernées, sera également abordée, de même que celle des impacts environnementaux et énergétiques. La 5G implique en effet une augmentation du nombre d’émetteurs et une exposition accrue à certaines fréquences d’ondes électromagnétiques.

L’usage de cette technologie et surtout des objets connectés pourrait avoir un coût énergétique important. Les questions de droit, par exemple à la déconnexion et à la vie privée à l’ère de l’informatique ubiquitaire, seront également soulevées. Les aspects géopolitiques ne seront pas oubliés dans le contexte de rivalités industrielles et économiques. Ces questionnements interdisciplinaires nous amèneront à poser la question transversale des modes de décision pour les choix technologiques d’ampleur, comme celui de la 5G et de ses conséquences, au sein des sociétés contemporaines.

Comité scientifique et organisateur du colloque :


  • Clément Bert-Erboul
  • Barbara Clerbaux – professeur en Faculté des Sciences, ULB
  • Jean-Michel Dricot - professeur à l’Ecole Polytechnique de Bruxelles
  • Marek Hudon - professeur à la Faculté Solvay Brussels School, ULB
  • Benoît Timmermans - chercheur FNRS en Faculté de philosophie et sciences sociales, ULB
  • Jacques Vanderstraeten - collaborateur scientifique, Ecole de Santé publique ULB
  • Edwin Zaccai - professeur en Faculté des Sciences, ULB

A propos du séminaire Ilya Prigogine :


Les séminaires Ilya Prigogine « Penser la science » sont organisés par l’Université Libre de Bruxelles afin de promouvoir échanges et débats appelés à nourrir une culture des sciences – de toutes les sciences, dans leur diversité vivante.

Ils s’adressent aux étudiants, aux chercheurs, aux enseignants et à toutes les personnes concernées par les rapports des savoirs - tout particulièrement les enseignants et futurs enseignants du secondaire et les doctorants, au seuil d’une carrière dédiée à la science.

Ils portent le nom d’Ilya Prigogine, afin d’honorer la mémoire de celui qui ne fut pas seulement un grand physicien et un grand chimiste mais aussi un homme de culture, dont l’œuvre a été irriguée par le souci de la cohérence de nos savoirs et par l’exigence qu’ils créent un véritable dialogue avec le monde qu’ils cherchent à décrire.

Les séminaires visent à coupler l’information sur les questions et les enjeux des sciences contemporaines, à une réflexion sur leurs rapports, leurs convergences et leurs divergences. Ainsi, chaque personnalité invitée présente la démarche propre de sa science, sur un mode qui en éclaire la spécificité par rapport à un thème commun défini chaque année.

Il s’agit donc de « penser la science » à partir de contrastes forts, faisant ressortir les reliefs du paysage des pratiques scientifiques contemporaines.